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Perchée sur une étoile
J'ai hurlé à la Lune
Ton absence
En silence.
Les étoiles m'ont reconnue
Dans ce silence assourdissant.
Elles me disent que tu es là,
Invisible et silencieux,
Et que très souvent tu leur parles
De moi.
Commentaires
"Je viens du ciel, et les étoiles entre elles ne parlent que de toi" chantait Cabrel dans l'une de ses plus belles chansons.
Le bruit, on le sait, ne circule pas dans le vide, seul règne un silence immobile. La narratrice, en gémissant sa douleur ineffaçable "à la Lune" qui la veille, à l'affût du moindre signe (n'est-elle pas "perchée" comme un oiseau qui guette ?) tente de rejoindre l'être aimé, aujourd'hui disparu, de percer le silence qui les écartèle tous deux et d'y repriser, en son milieu, le lien indéfectible de leur amour. C'est simple et pudique.
Dommage ce titre insipide (avec ce "II" franchement anti-poétique !) et cet exergue informatif inutile, qui ne donne vraiment pas envie de découvrir le poème. J'attends d'un titre et d'un exergue qu'ils m'invitent à la lecture, qu'ils m'ouvrent un chemin, et non pas qu'ils me rebutent ! ;)
Davide
- la majuscule initiale systématique à chaque ligne, très visible pour moi sur des vers aussi courts ;
- la rime absence/silence ;
- le cliché "silence assourdissant" ! J'ai l'impression d'un furoncle dans un champ de fleurs ;
- l'autre cliché "hurlé à la Lune" ;
- la redondance "invisible et silencieux" ;
- le mot "et" présent deux vers de suite.
Bon, et puis la fin m'évoque les mots de Cabrel : "Je viens du ciel / et les étoiles entre elles / ne parlent que de toi". Cet écho, même si j'aime la chanson, a tendance à m'éloigner du poème.
socque
j'étais dans la lune, et songeais à toi...et parlais aux étoiles ; elles m'ont rassurée, t'ayant vu...
NB en quelques lignes, l'auteure n'oublie pas celui qui n'est plus, et plus belle déclaration de fidélité n'existe pas !
il faut avoir hurlé, en silence sa solitude, pour comprendre ce qu'est l'attachement !
c'est joliment écrit
papipoète
J'avoue ma surprise, ne lisant que l'exergue, détaillé, je pensais trouver un poème plus long. Au temps pour moi.
J'avoue ne pas être charmée par ce court texte. La répétition du mot "silence" n'est pas vraiment heureuse, s'ils avaient été placés à la suite, j'y aurais vu une intention d'insister, mais pas là.
Si on trouve l'étoile (répétée aussi), la Lune, je ne lis pas vraiment un texte original, désolée.
Évoquer l'absence puis écrire "invisible et silencieux (encore le silence) me parait bien redondant.
Bonne continuation,
Éclaircie
Je veux bien qu'une métaphore fasse parler un silence, si elle dévoile un autre sens.
Désolé, mais je n'ai pas été transporté dans ce Cosmos II.
« Perchée sur une étoile
J’ai hurlé à la lune »
Et puis:
« Dans ce silence assourdissant « !!!
Et ces répétitions: silence/silencieux, étoile/étoiles dans un poème aussi court!
De quoi décevoir un peu, mais bon, l’atmosphère et le ton sont délicats.
À bientôt pour la suite .....
Lebarde
La répétition en ce sens du mot silence même si elle ne me parait pas forcément subtile, ne me dérange pas plus que ça.
Après, l'ensemble me donne un petit air de déjà-vu/lu.
On est un peu quelque part entre l'imaginaire du Petit Prince et la chanson de Cabrel.
Les répétitions sont là pour appuyer un état d’esprit, la solitude et le sentiment de perte rimant rarement avec rigueur, raison ou logique.
J’ai bien aimé ce cri du coeur lancé vers le cosmos.
J'ai trouvé ce poème très impactant, comme un cri dans la nuit, un cri primal, brut. Les images ne tournent pas autour du pot, elles sont au contraire immédiates, fortes, dans le dur. Et c'est ce qui m'importe dans un format aussi court; il n'y a pas le temps de développer, il faut court-circuiter la partie analyse du cerveau, dégager les neurones sages et directement s'adresser aux neurones intuitives, les attaqués du bulbe, les tenants de nos émotions. Et là, c'est réussi grave.
Bravo !
J'ai bien ce poème, ce cri, mais il me semble un alouri par des répétions, toujours dommageable dans un court, à moins que vraiment il y en ait une raison, que je ne trouve pas ici. je m'explique : j'aurais moi-même préféré avoir entendu ce silence sans qu'on me répète le mot, qui du coup devient bruyant.
les majuscules et la ponctuation, c'est une affaire de goût de chaque auteur. Mais sur du si court, cela pèse un peu, à mon sens.
Un poème cependant qui a des atouts.
Merci de la lecture.