City One


Une fin d'été

Le boulevard t'a envolé
Baignée d'amour
Je suis restée
Des milliers de papillons
Naissent de mes yeux
Certains m'enveloppent
Les autres te suivent
Plus jamais seuls
Nous ne respirerons.



Commentaires

Anonyme a dit…
C'est un petit peu embêtant pour un commentateur de n'avoir qu'un extrait de l'oeuvre à se mettre sous la dent.
On ne peut juger que de ce qu'on voit.

Donc, un titre qui ne dit rien et que le texte n'explique pas. Un premier vers qui semble décrire le genre : une photographie instantanée, un clic, ce qui est confirmé par la brièveté du propos : un dizain de vers courts (bon format).

Problèmes de ponctuation : V2 ne faut-il pas un point final, V6 un point aussi ou un point virgule, V7 une virgule ?

Je crois que pour rentrer dans ce texte il m'en aurait fallu un peu plus. Cet instantané a, pour moi, un côté trop particulier. Pour qu'il ait une portée universelle, comme le "Baiser" de Doisneau par exemple, il aurait peut-être fallu un arrière-plan moins neutre qu'un boulevard inconnu (expliquant ce titre saxon) , et un contexte plus marqué qui aurait apporté un meilleur éclairage.
Mais ceci se trouve sans doute dans le recueil.

Lecture agréable, mais pas convaincante. Par contre le format photo est intéressant.
Anonyme a dit…
Le poème est très court ; cette observation ne constitue en rien un reproche, en revanche, à mon sens, cela ajoute une difficulté pour vous : chaque mot est forcément important. Or les deux derniers vers, toujours à mon avis, apparaissent peu intenses par rapport au reste, et même embrouillent ma lecture.

Plus jamais seuls
Nous ne respirerons.
Justement les deux protagonistes sont séparés, chacun seul dans son coin. Alors vont-ils pour autant cesser de respirer ? Si vous voulez dire que, séparés, ils sont malheureux au point de ne plus respirer librement, soit, mais alors le propos me paraît outré et peu clair.

Dommage, parce qu'à mon avis le poème commençait vraiment bien avec le boulevard qui envole l'être aimé ; dans envole il y a vole, ce beau raccourci m'évoque la chanson de Piaf où une rencontre tourne court, où la foule emporte "l'homme qu'elle m'avait donné et que je n'ai jamais retrouvé"...
Pour une fois la majuscule systématique au début des vers ne m'a pas gênée : chaque vers pèse, il y a une solennité. Non, ce sont vraiment les deux vers de fin qui selon moi affadissent l'ensemble.
Anonyme a dit…
Rien de consistant. Rien de croquant. Même pas sirupeux. Manque d'assaisonnement.

Je suis resté en dehors de ce texte avec l'impression de prendre un récit en cours, un récit dont il manquerait le début pour m'éclairer.

Le titre ne m'oriente pas.

La fin tombe comme une platitude.

L'absence de ponctuation et des majuscules systématiques dans un libre indiquent pour moi des débuts de phrase qui hachent le rythme lorsqu'on veut oraliser le poème.
Anonyme a dit…
Je suis resté sur ma faim à la lecture de ce poème. Quand j'ai vu sa longueur, je me suis dit qu'il allait forcément taper puisque la poésie ne bénéficierait pas d'un format plus long mais ce n'a pas été le cas, je suis resté dans des vers plats, sans saveur, sans impact. C'est dommage. Je ne sais pas ce qu'il en est de la trilogie qu'évoque l'exergue, peut-être permet-elle de compléter le tableau mais comme elle n'est pas livrée dans son intégrité, je ne peux que donner mon avis sur ce que j'ai lu et ce que j'ai lu n'est pas consistant, ne donne pas à la matière poétique l'occasion de s'enflammer. Inerte est le mot, voilà, je l'ai trouvé.